Notre idée de la personne est issue d’un modèle de développement physique, qui demande à notre esprit de tenir compte des données de présence de ce que nous sommes, pour établir une hiérarchie d’importance naturelle de ce qui est à considérer, sinon notre être s’expose à un envahissement par notre environnement. Cet état de fait pourrait destituer l’ensemble du processus qui permet une compréhension cognitive de l’existence, et de ne pas pouvoir faire prévaloir un intérêt supérieur de soi-même face à un environnement. Un Soi supérieur peut devenir alors un élément digne d’intérêt, dont la révélation consciente se fait par des informations qui viennent de l’esprit, et cela implique forcément un schéma directeur fonctionnel. La réalité de ce schéma commence au niveau d’une conscience intuitive de l’intérêt de localiser une indépendance par rapport aux différents environnements.
C’est ainsi que s’élabore cognitivement le rôle de faire présence consciente dans un processus de révélation d’une interdépendance de Soi, profitable à la fois pour une réalité individuelle et pour une réalité collective. Nous avons alors mis en route un mode de relation personnelle qui s’inscrit dans un univers devenu plus intelligible. Le transfert de l’idée d’une vie individuelle sur un mode sensible et non sensoriel est le passage du mode mécanique des sens au mode intelligible d’un sens à vouloir comprendre le monde tel qu’il est et non pas tel que l’on se le représente. Ce passage à l’universel implique que l’esprit ne s’identifie plus à une représentation de la réalité mais à une interprétation de ce qui fait le monde ainsi que de lui-même.
La deuxième, c’est de pouvoir dévoiler un mécanisme cognitif qui puisse établir une légitimité de présence, par une connexion de conscience, grâce à un raisonnement de cause à effet cohérent. Pour la première condition, nous aurons le psychisme universel qui se construit sans limite apparente due fait de la propension de la faculté d’imagination à produire des représentations. Pour la seconde condition, nous aurons le mécanisme de conscience, qui rompe le mécanisme d’autonomie avec l’environnement, dès lors que de nouvelles données psychiques auront la nécessité d’adapter l’organisme pour une demande de transformation émanant du centre cognitif de la conscience de Soi. La première des sources informationnelles est psychique, ce qui permet à la conscience de placer la présence dans une forme transformée de ce qu’elle était auparavant .
Cette nouvelle idée de Soi imprime une nouvelle demande, différente sur le plan énergétique, à l’organisme ce qui conditionne le métabolisme cellulaire et lui permet l’articulation avec les structures ADN cellulaires. C’est donc le métabolisme organique qui agit comme un véritable calculateur de nature quantique en introduisant la capacité d’intrication au sein des éléments naturels à l’origine de nouvelles fonctions physiques et biologiques qui vont permettre d’alimenter un corps en matière de toute sorte, et un esprit en données de toute nature. C’est ainsi que par notre esprit cognitif, nous concourons à fabriquer individuellement une expression génétique comme notre expression génétique héritée nous fabrique. Jusqu’à présent nous avons eu affaire à la multidimensionnalité, or celle-ci fait référence à une ligne temporelle dont les étapes successives déterminent des degrés de liberté successifs émergeant des espaces de complexité croissante.
Ce qui fait la nature quantique du processus d’indépendance, est que la composante temporelle devient une forme d’absolu par sa discrétisation qui tend vers l’infini , parce que celui-ci est intégré par des opérateurs de fonction d’état. En clair chaque phénomène naturel contient son propre temps car il représente un espace bien déterminé au sein d’un espace absolu qui tend vers l’infini . Cela instaure pour un être vivant, la possibilité fonctionnelle d’inscrire au sein d’un espace de conscience, des fonctions d’information par intrication des éléments naturels, qui vont établir des organes , dont chacun est responsable d’un traitement des structures issues du milieu naturel . Cela permet d’organiser ces fonctions de relations multiples dans un ensemble formant des états d’intrication dont les informations servent à conduire la constitution métabolique du milieu intérieur du corps.
Cette même constitution métabolique relève donc d’une entité fonctionnelle dynamique , qui va faire état d’une recherche d’équilibre par l’émergence de structures dissipatives et fractales , qui doivent s’accorder avec une expression génétique compatible avec un processus d’homéostasie cellulaire. Ceci peut être vu comme la mécanique même d’une vie indépendante se formant en temps réel, dont le support d’existence est d’égale nature à son milieu de vie, ce qui en permet sa parfaite communication par intrication de leurs informations mutuelles. Nous sommes donc en tant que personne et être humain, des êtres psychiques avant tout. Nous avons donc la possibilité de concevoir l’être humain comme le résultat d’une manifestation quantique dont la représentation combinatoire relève d’un calcul quantique, par le fait d’une expression génétique réactive à des causes d’intrication avec des informations de lui-même et de son environnement naturel.
Cette lecture permet de confondre la vie d’un être humain avec l’être humain lui-même. Cette co-création peut être vue in fine, dans les possibilités intrinsèques du jeu biologique d’un génome humain.