Qu’est ce que la substance de l’être humain ? (part 2)

Simple hypothèse, mais corroborant la théorie de l’univers électrique, nous pourrions avoir une constitution de nous-même en tant que corps physique, uniquement grâce à l’effet électro-gravitaire exerçant une contrainte organisationnelle sur notre expression génétique par le biais de l’activité cérébrale. Cela peut fournir l’explication de l’origine d’un pseudo-organe comme le cerveau à l’origine d’une centralisation de notre architecture organique, telle que les observations du développement fœtal nous le suggère (l’organisme est créé après le cerveau). L’esprit doit accepter le dévoilement des principes de manifestation, ne serait-ce que par l’observation quotidienne de l’intérêt que nous portons aux formations matérielles qui nous entourent. Si l’esprit individuel est occupé à identifier les formations matérielles de notre environnement, alors ce que l’on découvre de nous-mêmes sont les capacités d’une âme humaine à prendre connaissance de ce qui médiatise son interaction avec l’environnement.

C’est ainsi que les dimensions physiques en tant que champs potentiels de manifestation disparaissent, pour céder la place aux nombreuses entités matérielles qui sont consécutives aux différents niveaux de contraintes physiques s’exerçant sur elles. Ce qui se passe dans l’âme individuelle, c’est que le temps comme expérience subjective prend sa place comme liant d’un ensemble de ces expériences sensorielles. Nous nous retrouvons alors dans une nouvelle dialectique qui oppose une âme individuelle avec une réalité des phénomènes qui l’entourent.

Une seule solution possible vient à l’esprit, s’externaliser pour qu’il fusionne avec l’esprit de la Nature qui l’entoure et faire exister une âme individuelle devenant consciente par le fonctionnement de l’esprit. Mais il est insupportable à l’esprit de se savoir tributaire d’un environnement pour exister, puisqu’une conscience individualisée et centrée par l’expérience lui montre l’existence d’un corps physique auquel il appartient. Il faut s’en remettre à une évidence, le facteur humanoïde qui fait de nous l’être humain que nous sommes, est d’une autre origine que celle organisée par les médias naturels d’une existence physique. Cela reviendrait à « jeter » en l’air tous les composants d’un avion et de les voir tous retomber en faisant un avion complet. Un hasard roi en sommes ! Impossible à accepter pour tout esprit doué de raison. Il existe bien une intelligence conceptrice du facteur humanoïde qui soit autre que la Nature physique, alors qui est-elle et d’où vient-elle ? La nécessité physique d’une autonomie de fonctionnement demande à l’esprit de rendre compte à ce créateur conscient, ce que nous sommes par acquis de conscience. Nous ne pouvons que nous demander de quelle origine inconnue nous venons.

Répondre à cette question nous permet de clarifier consciemment notre filiation biologique. L’archétype de l’homme est bien le résultat de l’ensemble de la filiation biologique et seulement cela. En effet la prise de conscience de l’existence d’une conscience immanente à l’origine d’un processus d’individuation de notre corps physique, ne trouve sa solution que par l’installation de contraintes qui restreignent cette conscience en une conscience d’espèce individuelle, l’homme sous sa forme archétypale comme seule ressource de toutes les manifestations humaines. Alors qu’en est-il de l’être singulier, celui par lequel toute la connaissance arrive et qui par l’ignorance de celle-ci, s’applique la valeur d’un Moi psychologique dont la seule préoccupation est de faire vivre un égo personnel ? Répondre à cette question nous donne la réponse quant à la réelle substance de l’être humain.

Nous postulons ici que la manifestation des actions pures, sous forme consciente, s’organise en synchronicité avec les phénomènes naturels de la respiration pour en établir des rythmes fonctionnels. Ceux-ci forment des comportements qui font sens par l’intelligibilité de leurs organisations. Nous voilà à égalité avec les algorithmes pourvoyeurs d’intelligence artificielle, mais dont la différence fondamentale d’avec l’être humain, est que lui en est conscient. La substance de l’être humain devient le résultat de création de plusieurs sens conscients qui sont portés à la fois par les phénomènes naturels, toutes les fonctions physiologiques, et d’une inventivité de sens induit par les cultures qui l’environne. Nous commençons à percevoir un caractère omniscient de l’esprit de l’homme au travers de ses états d’esprit, qui font les différents comportements corporels de l’être humain.

L’empreinte laissée par l’être humain et dont il occupe un espace au sein de son environnement, est donnée par la transformation de son corps physique impulsée par la création d’une âme consciente qui mêle le fonctionnement naturel et le fonctionnement culturel, pour exprimer et nourrir une direction à donner à celle-ci. Ce qui rend la substance de l’être humain totalement factuelle est le fait de la nature relative des ingrédients de sa constitution. En effet, le corps humain en perpétuelle transformation occupe une place dans l’espace par la conjugaison d’un fonctionnement naturel avec un fonctionnement culturel, ce qui l’entretient durablement. L’être humain fait donc partie intégrante, de l’existence des universaux et à ce titre, il apporte à l’âme consciente l’unique propriété de donner un sens aux constituants qui le font vivre, de quoi constituer un profond instinct pour l’homme.