L’entendement de l’esprit libère des contraintes morales mais nécessite l’existence d’un corpus métaphysique sous-jacent à l’organisation des valeurs morales individuelles et collectives. L’entendement humain est différent, il intègre dans son principe les différentes dimensions physiques et permet de se libérer, par l’objet conscient de son résultat, des biais responsables d’une interprétation erronée des valeurs de mesures fonctionnelles qui entravent la compréhension immédiate de la réalité. La connaissance d’un fonctionnement humain est un savoir, ce qui fait de l’humanologie le résultat d’une conscience. Ce qu’il faut bien entrevoir, c’est que chacun d’entre nous sommes déjà dans la réalité par conscience. En conséquence, seul un fonctionnement humain permet la transformation d’un inconscient d’une ou des parties de la réalité, en conscience d’une pleine réalité. Cela fait de l’humanologie un niveau de conscience dépouillée d’un degré d’inconscience de la totalité du réel, ainsi seul notre corps physique est réel. Ce processus d’intégration fonctionnelle est l’objet de l’entendement humain. Il a pour résultat un non-attachement progressif à une réalité extérieure à soi, qui permet ainsi de dévoiler des possibilités nouvelles d’explorer le temps et l’espace d’une pleine réalité.
Dans l’absolu, la conscience de la pleine réalité est au-delà d’un rapport d’amour à toute attention d’un sujet considéré. Elle permet donc de conférer au sentiment, une relativité d’état qui place celui-ci au niveau d’un degré variable de qualité relationnelle. C’est par l’élaboration d’un sens de la constitution d’un être, que se révèle la relation intime à un fonctionnement universel. Celui-ci est la manifestation d’une réalité pleine et entière d’un inconscient constitutionnel. Cet inconscient universel peut donc être assimilé à une mémoire, dont l’ensemble des raisons d’être sont l’objet d’un fonctionnement humain, qui en permet par son acceptation, un traitement. Pour rétablir une vérité de conscience, il nous faut évoluer d’un fonctionnement de l’esprit, par l’application de son entendement, à un fonctionnement humain par la manifestation d’un entendement humain. L’objet de cette évolution est rendue nécessaire pour éviter toute séparation dans la compréhension, entre une Nature et un esprit à contrario d’un sujet qui n’utiliserait que celui-ci.
Ce que chacun doit faire, c’est développer la puissance de ce nouvel entendement, car il est le seul à pouvoir assurer la continuité d’une évolution par la connaissance d’une conscience sur un inconscient universel. N’oublions pas que seule la réalité est pleine et entière, et seul un fonctionnement humain peut animer un entendement à la hauteur de l’enjeu d’une conscience dans le développement d’un discernement de ce qui est inconscient dans un fonctionnement universel.
L’entendement humain libère le fonctionnement humain des contraintes physiques de l’environnement, c’est-à-dire des informations de celui-ci. Ce résultat n’est obtenu que par la reconnaissance, l’assimilation et l’intégration des composants naturels d’un fonctionnement universel. C’est donc au travers de la nature sensorielle des perceptions et non de leurs résultats, qu’un fonctionnement humain réalise une conscience universelle. Celle-ci est ainsi nourrie des données organiques des sens, issues des contraintes physiques consciemment maitrisées sous la forme d’informations de soi. Ce qui en assure une stabilité inconsciente au travers de l’émergence d’une structure génétique d’un corps physique. La vie biologique et organique ne tient que par la conscience de leurs genèse physique, liée à la nature informationnelle de leur conception. Mais puisque les propriétés physiques ouvrent sur la réalité naturelle et son fonctionnement, alors le fonctionnement humain doit être l’image consciente d’un fonctionnement naturel. C’est donc de cette image consciente qu’émerge le savoir humain par entendement, qui ouvre à la naissance des comportements autonomes de la vie relationnelle. Cela permet de comprendre un rapport d’intrication entre un niveau de conscience et des comportements. Cela confirme aussi le rôle de médiateur pour l’information, et permet d’aborder une raison d’être aux actions personnelles.
Le support des informations est un langage qui peut prendre deux aspects, soit des mots soit des images. Ces deux aspects sont complémentaires. Les lieux de leurs manifestations sont, soit intérieur au sein de la pensée personnelle, soit extérieur au sein de l’interface entre une personne et son environnement. Nous reviendrons sur ces modalités plus tard dans notre réflexion. L’organisation raisonnable des mots, implique une logique dont la caractéristique la plus importante est d’être importée par la langue maternelle, sujet à la fois d’une filiation et d’une transmission. L’organisation des images renvoie à un taux de réactivité émotionnelle, dont les caractéristiques manifestent un terrain de réceptivité à une logique formelle des mots.
C’est par une intelligibilité fonctionnelle d’un organisme à intégrer un sens, par l’adaptation comportementale du fonctionnement de ses organes, que se maintient l’intégrité constitutionnelle d’un corps physique. C’est donc au rôle d’une interface consciente de relier le produit d’adaptation pour un terrain physique, à l’apport des nouvelles perceptions de la réalité. C’est donc à un fonctionnement humain que revient la charge de cette fonction, celle de faire conscience d’une intelligibilité des circonstances de la vie. Ce rôle d’entendement humain est crucial dans la continuité du développement d’un discernement favorable à un esprit de conquête de connaissances.
Cela nous amène à nous poser la question de savoir qu’est-ce qui est à l’origine du mode de vie, initiateur du mouvement d’intégration fonctionnelle d’un être humain. La filiation génétique, le niveau de conscience individuelle, ou l’environnement ? Ce sont les propriétés du fonctionnement humain qui nous donne la réponse. Puisqu’il faut la conjugaison d’un terrain corporel réceptif, d’une volonté personnelle, et d’un contexte prédéfini, alors la réponse est : le discernement. Celui-ci devient une faculté autonome, qui ne va dépendre pour sa puissance que du caractère objectif des perceptions. Cela corrobore la relation étroite existante entre la conscience et les perceptions, et nourri la nature intime des informations. La définition d’une information à ce stade, est donnée par l’indice de transformation intérieure à l’origine de l’accroissement d’une conscience individuelle, grâce à la métamorphose corporelle effectivement liée par intégration à un fonctionnement humain. L’expression génétique manifeste seulement le caractère physique d’un tel processus fonctionnel.
Puisque le discernement conscient est à l’origine du mode de vie individuel, alors le temps réel prend son origine dans le fonctionnement humain, c’est-à-dire à l’aune d’une image consciente d’un fonctionnement universel. Cela donne ainsi un temps relatif par le degré d’inconscience d’une réalité universelle dont la conscience d’intégration, par le fonctionnement humain, en définit les limites variables puisque le discernement évolue. Ce temps relatif se confronte ainsi au temps absolu d’une pleine réalité universelle, ce qui nous renvoie à la fragmentation quantitative de nos perceptions et à l’intérêt de notre esprit pour le temps manquant à la conscience, pour révéler cette réalité pleine et entière. Finalement c’est bien par l’inconscience des comportements du corps physique, que s’élabore un fonctionnement humain pour intégrer les dimensions d’un fonctionnement universel conscientisé par son entendement. Celui-ci est déduit d’un discernement conscient de l’esprit à se nourrir de perceptions incomplètes d’une plus grande réalité, que le mode de vie inconscient des comportements lui impose par transmission.
Si en regard du temps relatif d’un fonctionnement humain, une réalité semble posséder un temps absolu, dans les faits il n’en n’est rien puisque ce qui caractérise cette réalité c’est d’être une réalité, ce qui se manifeste par un seul mode opératoire, l’instantanéité pour l’unité. Donc le temps se manifeste bien par une relativité absolue, qui est due à son intégration fonctionnelle dans un processus de manifestations physiques dont les données sont à même d’être perçues par l’esprit. L’idée du temps ne concerne en rien la pleine et entière réalité mais seulement son accession à celle-ci, car de cette réalité nous ne pouvons rien en dire si ce n’est la vivre. N’est-ce pas le statut de notre corps physique ?
Reste donc aux comportements physiques le rôle de définir l’espace de leurs expression, ce qu’ils conditionnent par l’existence d’une intention à leurs origine. Il est bien évident que dans ces conditions, un auteur responsable des intentions comportementales doit nécessairement préexister. Ce rôle revient au champ d’affectivité personnelle dont le caractère virtuel implique d’être une entité virtuelle relative. Celle qui n’a d’existence que dans la satisfaction d’être le sujet de toute réceptivité émotionnelle. Nous reconnaissons ici le statut personnel qui est transitionnel et dont bénéficie l’esprit pour vaincre l’illusion de posséder un corps dépendant de son environnement à cause de ses comportements inconscients.
En définitive, reconnaitre un entendement humain permet à la conscience de bénéficier d’un fonctionnement humain à l’origine d’un discernement de l’esprit. Sa nécessité est obligatoire car il permet la reconnaissance du corps physique, comme une réalité fonctionnelle pleine et entière. Si nous voulons nous comprendre nous-mêmes, ou/et l’environnement qui nous entoure, quels qu’en soient les formes et les modes, il faut impérativement rompre avec l’idée d’une matérialité physique issue des propriétés énergétiques d’un fonctionnement contextuel. Un être humain ne peut se réaliser par une réalité, que s’il accepte que sa conscience soit le moteur d’une intégration fonctionnelle par l’entendement de sa propre humanité. Nous ne pouvons pas fonctionner dans une grande réalité aussi pleine et entière soit-elle, sans en devenir sois-même une. Être conscient par intégration fonctionnelle, c’est ce qui fait de chacun de nous une réalité humaine pleine et entière. C’est cela que nous devons à l’existence d’un entendement humain, entendement sans lequel il nous est impossible de rompre l’idée de matière et ses propriétés inconscientes. Pour toute évolution, il nous faut accepter la fluidité énergétique de notre nature fonctionnelle, soit entrer dans la conscience d’un infini intelligent.