L’être est ce par quoi un humain se manifeste au monde, sans toutefois restreindre l’être à la seule manifestation humaine. Il semble que la science physique nous introduise à une lecture de la nature qui permette de rendre compte d’une réalité dont l’épaisseur passe par la compréhension d’un espace-temps. Dans la tentative de connexion à un Réel il faut garder à l’esprit l’absence de limites à la compréhension de celui-ci. L’espace-temps n’est donc pas tout le Réel, il y a quelque chose que l’on peut situer en deçà de l’espace-temps mais aussi au-delà, quelque par quelque chose, que l’on peut juger, dans l’infiniment petit et quelque chose dans l’infiniment grand.
L’expérience quotidienne par l’injonction commune du temps objectif donne déjà un sens biaisé de toute approche du Réel. En effet le fait pour chaque personne de faire l’expérience de son vécu passe par un effet de direction, de l’intérieur vers l’extérieur et inversement. Cela est du au fait de la prédominance, sur nos esprits, de l’espace au détriment du temps. Dans l’usage courant on place et on se saisit d’une réalité en la situant dans l’espace et on lui attribue un lieu, ensuite seulement une chronologie intervient.
Le réel doit s’approcher par lui-même, hors de toutes limites, par le jeu conceptuel, sans aucune référence à l’expérience mais dans lequel l’esprit puisse élaborer les modalités de fonctionnement, autrement dit un mode de vie. Parce que l’être croît, se développe, sans autre liens que ceux qu’il établit avec lui-même pour assurer son indépendance et sa liberté de mouvement. Deux espace-temps sont à considérer dés l’entrée dans notre réflexion. Considérons l’espace-temps du temps objectif dans la relativité, plus la quantité d’espace est grande plus il faut d’énergie pour débusquer les matières dans l’infiniment petit, ce qui à ses limites, nécessite une quantité d’énergie incommensurable lorsque l’on s’approche de la vitesse de la lumière.
En clair la quantité d’énergie à mettre dans un système est proportionnelle à la matière que l’on veut discerner dans l’infiniment petit. Ce monde extérieur est un théâtre dont les acteurs sont des forces que l’on peut combiner à loisirs pour composer ce que l’on veut d’une réalité, mais elle n’a rien de naturelle, car en est exclu l’opérateur et l’observateur. De la relativité générale et de la physique quantique , l’approche quantitative de la réalité ne dépend que de la vision dualiste de celle-ci par exclusion de son créateur scientifique. En s’appropriant une autre réalité du concept d’information pour en faire un concept plus riche qu’un simple message transmis.
Si nous pensons à l’information comme résultat de l’expérience d’observation d’un événement qualifié d’extérieur à soi-même, nous obtenons la compréhension d’un effet d’une cause pour un comportement observé dans un référentiel donné . C’est ainsi qu’un Réel n’est plus un fragment de réalité détachée de son observateur et c’est comme cela que nous pouvons aborder la vraie possibilité de faire partie d’un Réel qui englobe tout dans un fonctionnement dont la recherche de finalité permanente est de trouver un équilibre au sein de tous les échanges initiateur d’informations. Oui et non, oui parce que suivant les règles du tiers exclu on ne peut percevoir un événement que si l’on en est détaché, non si l’on considère que ce monde extérieur n’existe pas et que seules les informations de celui-ci existent. La solution vient de l’adoption d’un concept d’information somatisée au profit d’un vécu de Soi qui fasse du temps, des données de conscience qui permettent l’instrumentalisation de l’esprit personnel pour un fonctionnement de relativité absolue de sa nature.
Concrètement il s’agit de comprendre que la capacité d’action de l’être humain est sans limites lorsqu’il met aux commandes de sa vie le développement d’une conscience par la seule force de son attention de l’instant mental . Il s’agit maintenant pour l’être humain de reconnaître son corps physique comme un objet naturel technologique, libre et indépendant de Soi, doté de prérogatives fonctionnelles qui vont assurer à la conscience personnelle d’être dotée d’un instrument d’expérience de vie.