Il ne faut pas croire que notre modeste personne ne représente qu’une quantité insignifiante au regard de la vastitude qui impacte la contemplation de notre univers étoilé. Ce qui handicape l’être humain est le degré de complexité spéculé entre une existence personnelle et un fonctionnement universel que l’on imagine immuable par le fait de notre observation quotidienne. En effet le soleil existe et à exister depuis des temps immémoriaux, rejoignant le sentiment que nous inspire notre voûte étoilée. Soyons réaliste, envisageons qu’au delà des contingences inhérentes à un environnement qui déplaît, il y ait l’expression d’inerties mentales dont il faudrait trouver le moyen de se défaire.

Le choix de l’acteur individuel est de forcer les obstacles à la réunification d’une intelligence collective telle qu’elle peut se manifester dans la société des Hommes, mais aussi dans le monde des phénomènes naturels. Il n’y a ici nul anthropomorphisme, seulement la constatation que chaque action individuelle est une cause d’un effet qui se développera et qu’il n’est rien qui puisse empêcher que des milliards d’actions puissent entraîner une chute comme elles pourraient entraîner un épanouissement. La responsabilité de l’un contamine la responsabilité de l’autre et à n’y prendre garde le pire peut arriver sauf si le choix du meilleur est assumé par le plus grand nombre. Le changement n’est juste qu’une affaire de perception, changeons le socle d’émergence de la réalité et faisons le passer de l’expérience triviale des sens vers l’émergence spontanée des objets de conscience, pour que la réalité individuelle prenne un sens tout autre dans la compréhension du Réel et amène à comprendre la co-évolution de notre monde.

Le passage par la science suggère l’apprentissage d’une méthodologie intellectuelle qui vise à donner les moyens, pour l’esprit, de se structurer à bon escient. Il ne s’agit pas de compiler des connaissances mais de se sensibiliser au territoire intellectuel de la démarche scientifique. Un égo constructeur est avant tout une impulsion que chacun se donne de délivrer par l’esprit un savoir progressif sur le Réel, pour incarner celui-ci. Il s’agit pour l’esprit de profiter de l’énergie produite par la mise en situation du présent et de chercher ce qui permet de faire conscience la où auparavant il n’y avait qu’un simple jeu de l’inconscient.

Un affectif doit se défaire pour faire de l’espace à une mémoire dont notre corps physique est dépositaire. L’esprit individuel est nourri de Soi, il en est sa chaire de par la délivrance affective qu’une personne fait de son histoire. L’existence d’un être fait d’un corps physique et d’une conscience qui l’anime. Il s’agit d’opérer un choix stratégique qui consiste à focaliser l’intérêt de sa vie sur la connaissance du Réel, ne serait-ce que pour donner des raisons structurelles à contrecarrer l’hégémonie du pouvoir de l’économie et de l’argent en particulier sur l’organisation, la gouvernance et l’expression publique sociétale.