La conscience du réel est-ce par quoi un humain entre dans une maitrise informationnelle de sa vie. Le cerveau relie et traite les informations nécessaires à sa propre identification en conscience, celle que l’on pense avoir. C’est bien par une conscience qu’une accession à ses facultés peut advenir sous sa forme fonctionnelle, et ainsi contribuer à l’avènement des formes définitives d’un fonctionnement vital. Une conscience instaurée par les facultés de l’esprit se rappelle en mémoire, par les stratégies d’action de celui-ci à promouvoir une individualité pleinement humaine. La production de cette mémoire se révèle par l’expression d’une vie consciente, déduite d’une traduction complète des actions pour la définir. Comme l’analogie de la rivière qui coule devant une personne qui l’observe, celle-ci constate qu’elle n’a plus simplement une rivière devant elle. Mais, l’enchevêtrement des propriétés entre elle et son acte de l’observer. La réalité de perception, dans cette situation, entraine le corps de l’observateur dans un processus d’individuation forcée vis-à-vis de son environnement, par le fait que l’acte de perception se confond avec l’objet perçu. Ce processus d’individuation entraine la conscience à distinguer un sujet de soi contextué par la situation commune d’une réalité partagée. Dans notre exemple, celle-ci implique l’ensemble de l’environnement dans lequel s’observe une rivière par un observateur de cette même rivière. Ici, un être humain se trouve au cœur d’une situation, dont la marque d’un réel dans son vécu survient à son esprit, par la conscience simultanée de l’ensemble des propriétés qui la décrive comme réalité vécue. Nous définissons ainsi une conscience du réel, par l’information personnelle d’une telle opération cognitive, formellement représentée par des fragments d’espace et de temps correspondant à son activité cérébrale.
Par activité cérébrale, nous faisons référence au produit d’une articulation intime d’interactions spontanées qui font création d’une conscience, par l’implication d’un réflexe organisant, issu du chaos d’une ignorance personnelle. On ne décide pas d’être conscient, on le devient par la mise en condition réflexe d’une détermination obtenue par l’ignorance d’une situation. La clé de cette compréhension est apportée par l’attention prêtée par l’être humain, qui veut savoir de quelle façon il peut raisonnablement vivre dans cette nouvelle situation. Ainsi toute personne prend indirectement conscience, par la réalité d’une situation issue des propriétés intelligibles de son attention, elles-mêmes déduites des perceptions de ses organes sensoriels en contact spontané avec la situation précisée. Dans l’instant de celle-ci, les objets des sensations s’effacent pour céder la place aux perceptions de ces objets. Par conséquent, une conscience intelligible ne peut pas délivrer autre chose que des actes conscients, par opposition à l’inconscience d’un présent qui lui a permis d’en avoir l’expérience. La conscience est donc la faculté naturelle de réorganiser intelligemment ce qu’une mise en situation induit inconsciemment.
Ainsi chercher à connaitre les origines d’une conscience, délivre par la conséquence de cette détermination, un esprit impersonnel sous la forme d’une réalité temporaire, d’un fonctionnement, dans le contexte variable d’un fonctionnement humain de transition. L’histoire anthropologique de l’évolution humaine se nourrit des processus humanologiques aussi bien individuels, l’idée de l’homme, que collectifs, sous la forme de sociétés dans ce cas précis. C’est ainsi, lors d’une réalisation de conscience, qu’une personne de constitution physique, instituée par sa filiation, développe le fonctionnement humain adapté à sa vie, dont le développement de conscience lui permet une croissance de son autonomie. Puisque les mots sont l’expression de micro-comportements rendus nécessaire par l’ignorance d’une situation, il faut un mécanisme de représentation pour assurer la possibilité de transition consciente vers des actions pertinentes. Les réponses conscientes sont un changement radical de paradigme fonctionnel, dans un fonctionnement individuel jusqu’alors inconscient. Cela rompt la nécessité de chercher à légitimer ses actions par les conséquences sur un environnement et falsifie, par conséquent, la relation de cause à effet s’appuyant sur la dualité corps sur environnement. En conclusion, seules les raisons suffisantes d’accoucher d’une conscience intelligible, donne une légitimité aux actions personnelles par une présence intentionnelle dans le respect de l’environnement.
C’est en réaction à son contexte, dans une expression naturelle de soi, qu’un type de fonctionnement humain se dote des outils informationnels liés à la production d’actes intentionnels, pour tout environnement. Cela apporte une réalité impersonnelle à ce fonctionnement, dont la conscience intelligible profite pour s’ouvrir à de nouvelles interactions. L’histoire d’un fonctionnement humain n’est pas aussi abstraite que l’on s’imagine. En effet, la conscience, issue de l’expression naturelle de l’homme, est le précurseur des possibilités de structuration de l’esprit, dont les origines ont commencé lors de la transmission d’une vie individuelle. Pour devenir conscient de cette conscience, l’esprit doit comprendre le rôle d’une réflexivité de principe, qui nous apporte ce que toute relation avec l’extérieur et l’intérieur de « soi » concourt à réaliser comme programme. Ce n’est alors que par des actes intentionnels et conscients, qu’une personne peut se dévoiler dans ses relations avec un environnement. Cela se fait grâce à la réflexivité objective de sa conscience, sur le plan cognitif et subjectif des idées de l’esprit qui les gouverne. Il se trouve qu’il existe un sujet conscient de quelque chose de conscient de lui-même. Mais, ce n’est pas de son corps dont il est conscient, mais des actions envers ses objets de perception, qui se présentent sous la forme d’une subjectivité formelle. L’acte conscient qui aboutit à la réification des idées est le pur produit des comportements d’une réflexion, celle-ci relève alors d’une mise en situation du sujet au sein d’expérience à première vue intelligible. Ce comportement de réflexion est la réification nécessaire des idées pour révéler la possibilité d’actes conscients, ce qui permet la structuration objective d’un fonctionnement, par les pensées d’un corps d’action hypostasié. L’énergie de ce fonctionnement, remplie les critères physiques d’une vie systémique intégrée, puisque l’on retrouve les informations à la base d’un ordre structuré dans l’organisation spécifique de l’homme. C’est ainsi qu’une mémoire de « soi » existe, toutefois elle ne devient réellement fonctionnelle que si elle alimente un « ici et maintenant » par la conscience impersonnelle nécessaire à la pérennité de son projet d’humanité.
C’est donc avec raison que nous pensons qu’une vie humaine est à l’origine, simultanément, d’un corps et de son fonctionnement, grâce aux différents comportements qu’elle nourrit. La mémoire personnelle n’est ainsi qu’un des nombreux effets qui découlent d’une recherche spontanée d’indépendance d’action, fondée sur les états d’esprit d’une conscience d’intelligibilité d’un monde, dans lequel toute personne évolue. C’est de cette mémoire que nous tenons la conscience d’un « soi », qui s’inscrit dans les « ici et maintenant », abstraits d’un environnement d’espaces et de temps. Ceux-ci sont toujours peuplés d’histoires passées et de futurs imaginés, voir de présents manqués, grâce aux différents flux temporels et spatiaux que les sens nous rapportent à l’esprit. Seule une conscience de « soi » rend toute perspective de réalisation de ces « futurs-passé ou futurs-avenir » possibles, en regard du projet d’autonomie que représente l’existence personnelle. Par conséquent, toute vie inconsciente ne produit que des chimères, dont le projet de conscience de l’homme, nous fait apparaitre les inconsistances à la faveur d’une réalisation de « soi ». Les seuls états d’esprit dont tient compte une conscience naturelle, sont ceux qui sont nécessaires à la conquête de l’autonomie personnelle. Le fonctionnement conscient de l’esprit est la seule faculté à pouvoir transmettre à l’organisme pluricellulaire, les actes conscients des états d’esprit d’un « soi » intégré. La forme finale d’une personne en revient à la sommation et à la coordination des actions cellulaires de son corps, dont l’autonomie de chacune est délivrée par la résolution des sentiments psychiques envers elle-même et son environnement. Toute créature vivante fonctionne suivant le même processus, celui qui conduit un esprit à s’affranchir de toute réalité éphémère. Il s’agit d’un principe d’intégration fonctionnelle immuable, inscrit dans le patrimoine de tout être vivant, qui ne peut librement s’exprimer, que dans la promotion d’un « soi » évolutionnaire.
Le non-déploiement des capacités fonctionnelles des ADN cellulaires, est dû à l’absence de mise en relation entre des grandeurs physiques induites par des sentiments psychiques non résolus et la vie systémique, résultante d’un environnement riche en interactions. Ce qu’un esprit peut faire, c’est conceptualiser des résolutions possibles au travers d’actes intentionnellement conscients, dont la révélation d’un nouveau « soi » en est une image. C’est alors de cette nouvelle conscience de « soi » que peut se développer les nouveaux comportements, qui vont satisfaire à l’évolution humaine. Ce déploiement de conscience se constitue sous la forme d’une structure dynamique d’un sujet à l’origine de ces comportements, dont un système nerveux matérialise les actions fonctionnelles. Maintenant, explicitons tout cela en détail. Le principe actif d’un sujet est un acte de conscience, délivré par la connaissance possible d’interactions constructives avec un environnement. Cette motivation psychologique est à rechercher dans la maturité d’une cohérence accessible à l’esprit critique. Ces actes de conscience sont typiquement personnels, car ils relèvent d’une objectivité cognitive appréhendée subjectivement. Ils démontrent l’existence d’un principe de compréhension, qui relie des raisons suffisantes d’un contexte, avec les contraintes d’idées préconçues sur ce même contexte. Nous n’acceptons pas que deux objets de perception partagent une même conscience, ce qui impose à l’esprit un choix décisionnaire raisonnable, facteur d’intelligibilité d’une situation d’interaction entre une conscience et l’aspect inconscient d’une situation. Le choix décisionnaire conscient favorise la vie d’un « soi », factuel, mais nécessaire à la vie systémique, tout en apportant une résolution contextuelle. Pour les êtres humains, les objets de perception sont des substances constitutivent de leurs essences conscientes. Cela nous laisse suggérer que nous ne sommes conscients que de nos perceptions. Mais, puisqu’il s’agit de conceptualiser des actes conscients, nous intégrons alors le processus constructif d’un « soi » personnel.
Nous sommes dans des contextes « sociaux » par les relations que nous entretenons avec notre environnement. Toutefois, ce n’est pas spontanément réel pour nous, car notre espace n’est conscient que parce qu’il résulte d’un fonctionnement de l’esprit engagé par des interactions avec l’environnement. Si l’espace de travail n’est pas psychique grâce à l’objectivité des actes conscients, c’est parce que nous sommes dans un espace psychologique alimenté par le fonctionnement intelligible de notre conscience, qui relève de nos perceptions. Le « je suis » comme sujet n’existe que dans l’esprit de chaque humain et renvoie au « nous », multiple de l’esprit individuel pour chaque humain, similaire par leur principe fonctionnel. S’il existe une multitude d’êtres humains, c’est qu’il existe un centre autour duquel tourne l’ensemble des actions de chacun en vue d’une synchronisation de tous les centres individuels. Comment trouver un centre à ses actions ? Il existe deux réalités auxquelles notre vie systémique nous soumet. La réalité psychologique et la réalité sociale. La réalité psychologique est subordonnée à la réalité sociale, par les mécanismes d’autonomie dont la première dépends. Le centre de la réalité sociale est l’idée humaine vivant naturellement sur une planète. Le centre de la réalité psychologique est la conscience de chacun à réaliser cette idée. Par l’existence de ces deux centres, la question se pose pour chacun de savoir ce qu’un esprit individuel peut apporter comme sens pour sa vie. Instinctivement, nous pouvons répondre que l’action nourrit le sens d’une existence, aide à vivre une vie au meilleur d’une conscience personnelle, en interaction avec son milieu social. Mais, précisément, est-ce bien réel ?
Il nous faut faire intervenir les sciences et particulièrement la physique, science de la nature, pour nous proposer quelques indices en vue de répondre à cette question. Rappelons une donnée fondamentale. La principale connaissance commune aujourd’hui, c’est que nous sommes tous des êtres humains vivants sur la même planète, ce qui préfigure la possibilité d’un équilibre dans les rapports inter-personnels. Pour un esprit ouvert, aucune nature n’existe, la perception d’une Nature est le fait d’une ignorance de l’existence d’une socio-physique primordiale. C’est dans cette socio-physique primordiale, que s’inscrit l’existence fonctionnelle de l’argent comme principe d’économie et de gestion des comportements humains, au travers des différentes organisations sociales. Dans ce paradigme fort, toute action ou quantité de mouvement, en science, correspond à une mesure de grandeur physique étalonnée à la plus petite quantité de mouvement identifiable, ou quantité d’action. Puisque la science croit encore en l’existence d’une hypothétique Nature, cette quantité d’action est infime. Dans le monde réel, ce qui définit une action est l’effet de sa cause, c’est là aussi un principe. Mais, c’est aussi ce par quoi se réalise une intention ou une impulsion, et ici, nous faisons intervenir un autre principe, l’énergie. Or l’énergie n’est pas autre chose, que le résultat d’une contrainte exercée sur un milieu, donc résultant d’une action intentionnelle. L’énergie est en conséquence l’effet d’une cause intentionnelle. La contrainte est ainsi de l’énergie exploitable pour d’autres causes. La seule chose réelle dans ce processus est l’énergie puisqu’elle peut devenir la cause d’autres effets. Ce que nous comprenons, c’est que l’hypothèse de départ qui assignait le sens de la vie à l’action ne tient plus. C’est l’énergie qui donne sens à la vie par ses effets. Cette énergie est la conséquence d’une relation de contrainte, qui se trouve être une relation qui relie une cause, l’action intentionnelle, à son effet, l’énergie créée. L’énergie est par conséquent quelque chose qui se crée et non qui seulement se transforme (un principe de thermodynamique à revoir). Ainsi, nous avons simultanément de l’énergie et une action intentionnelle, dans une même relation, rien de moins ici que la nature d’une information.
Nous avons maintenant l’ensemble des éléments pour répondre aux questions de la dualité des centres d’action, individuel et collectif, ainsi qu’à la nature du réel dont la conscience est l’épicentre. L’information est ce qui relie les actions intentionnelles et le champ social par la seule est unique entreprise de la conscience du réel pour chacun. La réalité commune nous échappera toujours, car elle est le résultat impermanent d’un présent toujours changeant, par la nature même des informations produites par la vie de chacun. La réalité n’a donc aucun sens déterminé, ce qui fait d’elle un champ de possibilité. Une probabilité de présence de chaque être humain au sein d’une réalité postulée, fait référence à l’ignorance personnelle de ce que l’on cherche sauf à inclure une action par décision individuelle. Celle-ci devient alors le fondement d’un réel par la conscience de l’intentionnalité de l’action qu’il l’a présidée. On peut ainsi déterminer qu’un état de conscience résulte d’un acte vivant puisque la décision de cet acte fonde un réel, dans une certaine réalité admise au préalable. En définitive, personne ne peut s’arroger la primeur d’un réel, excepté à considérer chacun comme le concepteur d’une réalité sans cesse remaniée. Ceci justifie l’acceptation du principe de synchronisation entre des centres d’action individuels et un centre d’action collectif, dont une horloge temporelle en permet les synchronicités individuelles.