Le libre-arbitre fondamental


Depuis le début de ce processus de réflexion, j’ai toujours pensé qu’il existait un schéma directeur fonctionnel attaché à l’expérience humaine. Le degré d’inconscience de l’esprit individuel est une mesure de progression dans l’exercice d’une vie dont le désir personnel est de devenir conscient. Plus ce degré diminue, plus les enseignements du vécu sont intégrés dans une libération des aptitudes du sujet à se connaître lui-même, ainsi que son environnement. Nous avons vu qu’inhérent au développement pertinent de l’esprit, un corps se libère des contraintes d’une inertie mentale par la mise en jeu émotionnel de l’histoire affective dans le cadre d’une attention de plus en plus affinée, à produire les instances de l’information personnelle.

A un certain niveau de développement, l’interface personnelle devient une instance morale pour répondre au désir du choix personnel. Leurs choix va donc être déterminant pour l’esprit voulant faire advenir le Réel. Un juste choix sera l’accord de conscience d’un moment délivré par les sens, pour faire d’une pensée un acte dont la forme utilise l’énergie émotionnelle manifestée. C’est ainsi que la possibilité d’un libre-arbitre fondamental puisse se révéler dans une adéquation parfaite entre une pertinence d’action et une efficience de réalisation.

La conscience en cours d’individualisation doit pouvoir épouser les contours de pensées qui sont choisies pour une progression vers une centration individuelle. Si nous acceptons l’existence des élémentaux matériels dans le fonctionnement corporel, alors nous pouvons imaginer que le Soi supérieur de la personne, par le biais de la conjugaison sujet, environnement, conscience, fasse passer les élémentaux d’un stade matériel à un stade d’informations immatérielles. Puisque celles-ci rendent compte d’un esprit individuel qui tends par son développement à un esprit universel, il serait cohérent de voir dans un Soi supérieur de l’Homme, une structure d’un Soi supérieur de la personne au titre d’une expression de l’ensemble des informations qui font trame d’une conscience individualisée et centrée. La chose étrange dans cette idée, c’est que lors de la gestation du fœtus dans l’utérus de sa mère, il a été observé l’existence de « cellules patrons » dans le liquide amniotique qui sont en circulation libre.

Qu’est-ce à dire si ce n’est que peut être, il existe bien un schéma directeur fonctionnel dont le corps vivant humain recèle son opérateur, jusqu’à son stade de développement viable. En autre considération, il est permis de penser que la conscience individualisée et centrée est déjà présente à la fin de ce développement mais en toute inconscience. Il faut établir une différence de niveau entre le code génétique et l’expression génétique. Dans le code génétique, l’être humain est le résultat d’une opération de transcription, dont la liberté est octroyée par le degré de conscience obtenu par l’esprit individuel.

Cela se fait grâce à l’utilisation intelligente d’une logique conjonctive, qui fait associer pour une même unité de temps relatif, un sujet psychologique, une conscience génétique potentielle, un environnement, le tout réalisant un être universel Réel. Dans l’expression génétique, seul le corps humain est représenté comme la cause d’un esprit individuel ce qui admet comme seul vecteur une logique discursive et donne au temps objectif une légitimité comme régisseur des identités individuelles. Il est donc pertinent de faire relever le libre-arbitre fondamental de l’opérationnalité d’un code génétique actionné par un esprit individuel en progression de développement au sein d’interactions d’un sujet avec son milieu environnemental.